Prose II – L’enfant du voyage

Très éloigné de toi

Au cœur de rien

Même pas triste, juste rien.

Tu ne te reconnais plus

Il faut réussir,

A mort,

Si bien,

Si fort

Impossible

Risque immense de te perdre.

A force de chercher en soi,

Qui parle ?

Tu ne sais plus qui satisfaire

Toi ou l’autre en toi ?

Alors reprends ton souffle

Respire !

Fais taire les chiens,

Ecoute la confiance qui murmure,

Espère

Comme on glisse au fil de l’eau,

Algue déliée

Dans le torrent apaisé.

Vois !

Les fragments s’aimanter de nouveau

Dessiner la rose attendue,

L’amour de soi comme une marée douce

La conviction sereine d’un chemin.